Passionnée d’agriculture et spécifiquement de la culture des noix de cajou, Salomé ALOKO a démarré son activité agricole depuis plus de vingt ans. Née à Alafiarou dans la commune de Tchaourou à 359 km de Cotonou au nord du Bénin, Salomé, la cinquantaine, est issue d’une famille de cultivateurs. Elle est mariée et mère de six (6) enfants. En plus de la production du Cajou, elle transforme le manioc en gari (farine) et en tapioca.
Cela fait 3 ans aujourd’hui que Salomé a connu le projet BeninCajù grâce à l’Union Communale des Producteurs d’anacarde de sa localité.
«Je connais le projet Benincajù depuis 3 ans. J’ai été formée sur les techniques d’éclairci, d’élagage de ma plantation. BeninCajù m’a également formée sur  la récolte et la post-récolte. Ils m’ont apprise aussi comment entretenir mon champ pour éviter les attaques des rongeurs avant la floraison. BeninCajù nous a aussi appris comment nous pouvons associer le Soja et l’apiculture à notre culture de noix de cajou  pour augmenter notre production.» Salomé ALOKO. 
Salomé a enregistré une nette amélioration de sa production depuis qu’elle applique les techniques enseignées par le projet BeninCajù. En effet, elle est passée de 3000 Kg à 4000Kg de noix de cajou en 2 ans. Elle nous a confié encaisser plus de revenus et est désormais plus à l’aise pour subvenir aux besoins de sa famille et assurer l’éducation scolaire et universitaire de ses enfants. Lire la suite ici. 

Au cours du mois de Janvier 2022, le projet BeninCajù, financé par l’USDA et mis en œuvre par TechnoServe a organisé à Natitingou, un atelier pour l’harmonisation du contenu des textes statutaires des organisations de producteurs d’anacarde pour leur immatriculation au registre des sociétés coopératives.
Dans le secteur agricole en général, les petits producteurs occupent le cœur de l’oasis et sont confrontés à plusieurs difficultés telles que la mise en marché de leurs produits, l’accès à l’information et à des intrants de production de qualité, etc. Pour pallier à ces difficultés l’une des solutions s’avère le regroupement des producteurs au sein d’organisations (coopératives). Au Bénin, la modernisation du secteur agricole est essentielle pour relever les difficultés inhérentes, lutter contre la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire de la population. Dans ce contexte, plusieurs filières agricoles dont la filière anacarde ont été identifiées dans le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) pour bénéficier d’investissements massifs.
A ce titre, le Programme National de Développement de la Filière Anacarde (PNDFA 2021-2026) prévoit une meilleure organisation des acteurs du maillon production de noix de cajou. En ligne avec cet objectif du gouvernement, le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) à travers l’Agence Territoriale de Développement Agricole 4 (ATDA4), avec l’appui financier du projet BeninCajù, entend contribuer à la mise en place des organisations de producteurs immatriculées, officiellement reconnues, viables et performantes. Un atelier a été organisé à cet effet afin d’harmoniser le modèle du contenu des textes statutaires des organisations de producteurs pour leur immatriculation. L’hôtel Beau séjour de Natitingou a servi de cadre à cette assemblée qui a réuni une trentaine de participants. Spécifiquement, il s’est agi au cours de cet atelier, de présenter aux participants les activités de la composante Farmer Support du projet BeninCajù. en lien avec la FENAPAB ; de procéder à la relecture du contenu des textes constitutifs en usage ; de formuler des suggestions au besoin suivant les recommandations de l’AUSCOOP (Acte Uniforme relatif aux droits des Sociétés Coopératives); de procéder à la validation des documents amendés ; puis de présenter et d’amender les propositions du comité de la certification biologique. Lire la suite ici.  

Le mois de Décembre  2021 a été marqué par une visite de l’équipe BeninCajù à la Société NASSARA, bénéficiaire du projet. Assortie de séances d’échanges avec les producteurs de noix brutes de cajou biologiques dans leurs plantations, cette visite s’inscrit dans le cadre du contrat liant TechnoServe  et NASSARA BENIN Sarl.
NASSARA BENIN est pionnière au Bénin en matière de production, transformation et exportation des noix de cajou certifiées biologiques et commerce équitable. Elle est également promotrice d’une usine de transformation de noix de cajou biologiques en amandes blanches. Elle intervient dans la filière depuis plusieurs années . Basée à Parakou à 413 km de Cotonou, et dirigée par Luc Evènamian LOCO, NASSARA BENIN travaille sur un certain nombre de certifications notamment la certification biologique et la certification commerce équitable.
 La Certification biologique interdit l’utilisation de tous produits chimiques de synthèse et tout intrant chimique dans la production et les plantations d’anacardiers. L’avantage primordial de la certification biologique pour les producteurs est non seulement le maintien de la fertilité de leurs sols, mais également la préservation de leur santé. Le Commerce équitable quant à lui est la certification qui requiert la transparence, la démocratie et la bonne gouvernance au niveau des coopératives de producteurs. En contrepartie, ces derniers ont droit d’une part, à un prix d’achat minimum fair trade qui couvre leur coût de production et leur assure une marge bénéficiaire, et d’autre part à la prime du commerce équitable qui est une ristourne versée à la coopérative de producteurs après les ventes réalisées sous le label du commerce équitable. Cette prime permet à la coopérative de réaliser des investissements d’ordre social et communautaire. Lire la suite ici.

Au cours du mois de Janvier 2022, le projet BeninCajù, financé par l’USDA et mis en œuvre par TechnoServe a organisé à Parakou, une session de formations des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) sur les modèles d’affaires anacarde et leur financement.               Quatre (4) jours durant, les agents des SFD, FECECAM, PEBCO, Agrifinance, RENECA et ASF BENIN ont participé à cette session qui s’inscrit dans le cadre du mémorandum d’entente liant le projet BeninCajù et ProFinA concernant les modèles d’affaire anacarde.
  En effet, le projet ProFinA (Promotion du Financement Agricole) de la Coopération Allemande (GIZ) visant la professionnalisation des acteurs de l’offre (SFD et banques) et de la demande (acteurs agricoles) dans le financement agricole afin de créer un lien durable entre eux, a démarré en 2016. Plus précisément il a pour objectif non seulement de permettre aux exploitations agricoles et aux entreprises agro-industrielles, d’accéder à des services financiers adaptés à leurs modèles économiques, en améliorant leurs compétences en matière de gestion des services financiers adaptés, mais également d’améliorer les capacités des Institutions financières sélectionnées concernant le développement et la mise en œuvre de services financiers adaptés.
  Dans le champ de ses interventions, le projet BeninCajù, a initié une série de sessions de formations à l’attention des Systèmes Financiers Décentralisés. Ces sessions visent à outiller ces acteurs à prendre des décisions idoines en faveur du financement de la production, avec pour objectifs spécifiques, une meilleure compréhension de la chaine de valeur et ses avantages pour le financement de la production d’anacarde ; une meilleure connaissance des opportunités d’affaires des maillons de la production, les facteurs de risques et les éléments de mitigation ; les éléments d’appréciation des demandes de prêts des producteurs d’anacarde.
BeninCajù est donc fortement engagé pour l’analyse des modèles d’affaires anacarde. A cet effet, un Bureau d’Etudes mandaté par le projet pour assurer des formations théoriques et pratiques des SFD sur ces modèles d’affaires avait réalisé ce travail en 2020. Il consistait à renforcer les capacités des acteurs des filières et celles des acteurs du secteur financier sur les potentialités et la faisabilité du financement de ces CVA.  Lire la suite ici.