Françoise, la trentaine, est née à Savè à 253 Km de Cotonou. Issue d’une famille d’agriculteurs, elle a été scolarisée jusqu’en classe de 4ème au collège. Elle est mariée et mère de 4 enfants. Très volontaire, elle a démarré la production de plants d’anacardiers en 2017 en emboîtant les pas à son époux qui le fait depuis 2016 et qui était réticent à ce qu’elle tue les plants. Elle a commencé par le placage qui était très difficile. « Au début, j’ai greffé 19 plants dont 17 ont tenu. C’est à partir de là que mon époux a compris que je suis une main d’œuvre de taille. Je me suis donc lancée et j'avais réalisé 6000 plants. J’ai connu le projet BeninCajù en 2018. BeninCajù nous a formés sur les techniques de greffage (placage et fente terminale) et sur la fabrication de matériel végétal performant, le bokashi qui est un substrat bio pour obtenir des plants riches, bien verts et en grande quantité; ce qui m’ a permise de réaliser 14 000 plants en 2020. J’ai également bénéficié d’équipements (arrosoirs, tamis, pulvériseur, pots, pelle).» Françoise PELEBE YABI. En vue d’accompagner les pépiniéristes à accroître leur production de plants d’anacardiers et par ricochet, les vergers, BeninCajù a financé l’intervention de deux Experts internationaux qui ont appris à ces derniers, les techniques de fabrication du Bokashi, un matériel végétal très performant qui favorise la production. En marge des formations sur les techniques de greffage et le bokashi, BeninCajù a initié un programme de professionnalisation des pépiniéristes d’anacardiers. Ce programme consiste à les former sur des modules relatifs à la croissance de son entreprise, comment déterminer ses coûts de production, calculer son bénéfice et fructifier ses revenus; les outils de gestion adaptés (journal : banque, dépenses, ventes); le compte fournisseurs, compte clients); le marketing et la projection financière; le plan de croissance et le financement du plan de croissance. La pandémie du Covid-19 apparue en mars 2020 au Bénin a affecté le quotidien et les activités de Françoise. Contrairement à ses habitudes, c’est plutôt son époux qui effectuait tous les déplacements vers les marchés pour les approvisionnements afin de préserver Françoise et leurs enfants. Lire la suite ici. Sur la gauche: Françoise en pleine préparation du Bokashi avec son époux
1 Commentaire
Géraud KOUDAKPO
11/6/2021 11:47:51
Je suis sidéré par le courage et l'endurance de cette dame qui sans doute a aboutir à ses rêves grâce à l'appui du Benincajù.
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AUTEURE
Raïssa PRUDENCIO, Communications Manager TechnoServe Bénin Archives
Avril 2022
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