Il n’a pas d’autres loisirs que le temps qu’il passe dans sa Cité Verte située dans le village de Gobada, commune de Savalou. Patrice Ahokpossi est un Officier des douanes mais aussi un passionné de l’entreprenariat agricole, spécialement de la production de l’anacarde. Village de Lama à 180 km de Cotonou ! La Cité Verte s’étend sur 32 hectares dont 20 occupés par les anacardiers. Les premières plantations remontent à 2011 et ce sont des semences produites par les pépiniéristes du Bénin. Chez les Ahokpossi, la production agricole est visiblement une passion de famille. Patrice est issu d’un père planteur en Côte D’Ivoire et son oncle chez qui il est resté au Bénin était un forestier. Avant même de devenir agent des douanes, Patrice avait déjà une bonne connaissance de la production agricole. Très tôt, il a aussi su que l'anacarde est un produit de grande importance. Avant le projet BeninCajù, c'est sur internet qu'il va commencer par s'informer. En comparant les bonnes pratiques modernes de plantation avec les techniques adoptées par son père, l'officier Patrice s'est vite fait une idée claire des erreurs à éviter pour avoir une plantation de cajou moderne. La Cité Verte de Gobada lui permettra de concrétiser cette ambition! Il engage une inspectrice du développement rural à la retraite comme gérante et suit de près toutes les opérations. L’équipe du projet BeninCajù qui appuie la Cité Verte souligne avec satisfaction la bonne réceptivité de Patrice et de son équipe de gestion. La mise en pratique réelle des techniques et technologies reçues, la réalisation à bonne date des opérations, l’acquisition de matériels appropriés pour l’entretien du verger et le bon choix des cultures intercalaires font de la Cité Verte une plantation moderne de cajou éligible comme parcelle de démonstration qui accueille des étudiants pour des périodes de stage. En 2017, La Cité Verte a même reçu des participants de la Conférence annuelle de l’Alliance du Cajou Africain, ACA. « Mon loisir c’est le champ »
« L’agriculture, c’est ce que j’ai vu faire avant de rentrer dans la fonction publique » déclare l'Officier Ahokpossi pour qui le champ est presque le seul loisir. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’il concilie à merveille ses fonctions de Commandant avec les exigences de propriétaire de plantations de cajou. Des défis restent certes mais l'intérêt croissant que suscite la filière cajou est un signe rassurant. L'entreprenariat agricole est très porteur si c’est bien organisé, rassure Patrice Ahokpossi. Il encourage tous les fonctionnaires comme lui, désireux de s’investir dans le cajou à se laisser "habiter" par l’esprit planteur. C’est l’une des stratégies qui vont permettre au Bénin d’augmenter non seulement sa production annuelle de noix de cajou mais aussi et surtout le rendement des vergers. Car le tout ne suffit pas d’avoir une plantation de cajou. A l’instar de l'Officier Patrice Ahokpossi, il faut aussi et surtout adopter les bonnes pratiques.
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AUTEUR
Raïssa PRUDENCIO, Communications Manager TechnoServe Bénin Archives
Décembre 2020
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